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Zone Paranormale

Blog consacré au spiritisme , à la médiumnité et à la spiritualité lié au groupe Facebook GRIP groupe de recherche de l inexpliqué et du paranormal

POSER UN DIAGNOSTIC DE DÉMONISATION

POSER UN DIAGNOSTIC DE DÉMONISATION

 

Avant la découverte de la psychiatrie, tout individu ayant un comportement « bizarre » était aussitôt démonisé. Avant l’avancée des sciences, on avait tendance à voir le diable partout. Aujourd’hui, il faut connaître la psychiatrie et la médecine avant de poser un diagnostic de démonisation. Il faut être très prudent, mener une enquête sérieuse. Voici quelques pistes pour diagnostiquer un phénomène démoniaque.



 

La prudence est de mise

 

Le monde est sous la domination de Satan

 

Il est très difficile de diagnostiquer un cas de démonisation et cela pour plusieurs raisons.

Déjà, dans notre monde moderne, on ne croit plus au Diable et lorsqu’une personne connaît des phénomènes démoniaques, elle s’adressera plus volontiers au médecin ou à un sorcier. Devant l’incapacité de la médecine à soulager ses maux (physiques et psychiques), cette personne se trouvera démunie et se tournera vers des sorciers ou des magiciens qui vont la soulager un temps, mais qui, au final, vont empirer ce mal.

Ajoutons à cela que le psychisme humain est complexe et de nombreux comportements « bizarres » (hallucinations auditives, olfactives, visuelles, dépression, automutilation…) peuvent recevoir une interprétation psychiatrique ou neurologique. C’est pourquoi il est très important de connaître la psychiatrie et la psychologie pour diagnostiquer un mal démoniaque. Il est aussi très important que la personne soit vue par un médecin avant d’entamer tout exorcisme.

Certains praticiens qui se disent « praticiens de la délivrance », je pense notamment aux sorciers et aux magiciens, vont rapidement poser un diagnostic de démonisation et vont entamer des rituels qui ne feront qu’empirer le mal. En agissant de cette façon, ces praticiens suggèrent à la victime qu’elle est possédée par un démon. Cette suggestion est très dangereuse et peut faire croire (sincèrement) à cette personne qu’elle est possédée, qu’elle a un démon en elle. Cette personne agira, par conséquent, comme une possédée (vociférations, injures, blasphèmes, parjures…), alors que le mal dont elle souffre est purement médical. Il faut donc être très attentif au pouvoir de suggestion que tout praticien peut exercer face à des personnes fragiles. Il faut savoir dresser un profil psychologique de la personne et rester prudent dans ses propos.

En effet, face à une personne qui connaît de réels problèmes psychiatriques, agir de la sorte ne fera que la conforter dans son délire. Exécuter un exorcisme chez cette personne l’ancrera dans son illusion et l’enfermera encore plus gravement dans sa pathologie. Le mieux à faire est encore de prier avec elle et surtout de lui faire comprendre qu’elle doit suivre des séances avec son psychiatre, d’accompagner le psychiatre. La prière n’a jamais fait de mal à personne. Prier avec une personne réellement malade peut l’encourager à la guérison, peut lui donner la force de se battre contre cette maladie qui la ronge.

Il faut aussi faire attention devant une personne souffrant d’histrionisme (appelé autrefois hystérie). Ces personnes nourrissent un besoin maladif d’attention et pourront même se faire du mal pour que l’on s’occupe d’eux.

Le premier travail du démonologue est d’écouter les personnes, de les amener à faire un travail sur elles, et de noter les points qui relèvent du psychologique et les points qui relèvent du spirituel, sans jamais poser un jugement. Le démonologue peut travailler avec le psychiatre, et cela est même nécessaire dans certains cas. Le démonologue doit connaître les notions de base de la psychiatrie. Dans les cas qui relèvent de la médecine, il peut accompagner la personne en priant avec elle afin qu’elle supporte sa maladie, mais il doit toujours rester franc avec elle, ne jamais lui faire croire des choses, ne jamais l’emprisonner dans une croyance.

Cependant, il ne faut pas non plus idolâtrer le psychiatre ou le médecin en croyant qu’ils détiennent toutes les réponses. Il ne faut pas leur accorder la suprématie et dénigrer la vie spirituelle de la personne. La médecine ne détient pas toutes les réponses et devant un mal démoniaque, elle est démunie. Elle rencontre souvent des personnes souffrant de maux physiques ou psychiatriques qu’elle ne peut soulager par des médicaments. C’est là que le rôle du démonologue est primordial. C’est lui qui va faire la part de ce qui est du domaine de la science et du domaine du spirituel.

Dans notre époque si rationaliste, où croire en Dieu est mal vu, on nous pousse à faire confiance à la médecine, on nous pousse à croire qu’il existe des « miracles » effectués par cette médecine, on nous pousse à croire que seuls les médicaments aident à combattre une maladie. Or, les Écritures nous révèlent d’autres réalités… Certains maux ne sont soulagés que dans le domaine spirituel.

 

 

Les critères d’un diagnostic

 

Le Père Gabriele Amorth

 

Le père Gabriel Amorth, exorciste à Rome, disait que pour poser un diagnostic de démonisation, il fallait réaliser le rituel d’exorcisme. Le démon ne peut se révéler que dans l’exorcisme, puisque ce rituel le pousse à se révéler. Toutefois, il est très dangereux de réaliser un exorcisme dès que l’on a un doute et cela pour les raisons que je viens d’énumérer plus haut. Il faut chercher d’autres pistes pour réaliser ce diagnostic et seulement après une enquête menée avec soin, l’on pourra réaliser des prières de délivrance qui nous conforteront dans notre diagnostic.

Les récits des Évangiles nous donnent quelques pistes pour discerner les cas de démonisation :

  • Force physique exceptionnelle (Marc 5.4 ; Actes 19.19).
  • Changement brusque d’attitude.
  • Indifférence à la douleur (Matthieu 17.15).
  • Connaissances inhabituelles, en particulier quant à l’identité de Jésus.
  • Perturbations profondes de l’individu démonisé en présence du Christ (Marc 9.20).
  • Présence d’une voix étrange ou d’une seconde voix produite par le démon.
  • Tendance à l’autodestruction (Matthieu 17.15).

Le phénomène de démonisation n’est pas unique, il n’existe pas un cas ressemblant à un autre cas. Le démon peut se manifester de différentes manières, et c’est cela la difficulté du diagnostic.

En règle générale, on peut discerner un cas de « démonisation » lorsqu’un ensemble de « symptômes » sont présents, en particulier lorsque la personne fait montre de pouvoirs et de connaissances vraiment surnaturels, que nul être humain ne pourrait tirer de son propre fonds. Ces pouvoirs et connaissances sont accompagnés par une vive répugnance par tout ce qui est sacré, par les Évangiles, par la présence du Christ. La simple vue d’un crucifix peut engendrer la fureur du démon qui se cache dans un corps humain et peut l’amener à se dévoiler. Ainsi, on voit naître des symptômes psychosomatiques bizarres, comme des torsions violentes du corps, des spasmes violents, des convulsions… visant la destruction de la personne sous influence. N’oublions pas que ce que les démons visent, c’est la destruction de l’image de Dieu dans l’homme, d’où le désordre psychosomatique qui accompagne souvent la « démonisation intense ».

En plus de ces symptômes, j’ajoute deux critères :

  • La capacité de parler des langues étrangères,
  • Le déplacement d’objets dans l’espace.

Dans les cas les moins graves, je pense notamment à l’obsession ou la vexation démoniaque, les symptômes sont plus difficiles à apparaître, et il faut faire preuve de beaucoup de discernements.

Pour ma part, je préfère m’appuyer sur cinq critères définis par Ivan Peterson (auteur d’une thèse de doctorat sur la possession démoniaque et l’exorcisme) pour réaliser le diagnostic :

  1. L’impossibilité pour la victime de confesser publiquement que « Jésus-Christ venu en chair est de Dieu », l’impossibilité pour la victime de prier, sa faculté à se mettre dans un état de colère et de violence devant la croix.
  2. La personnalité changeante : la personne fait montre de brusques changements de personnalité, s’isole, l’amour se transforme en haine, la courtoisie en vulgarité…, avec une rapidité incroyable. Précisons que ces symptômes sont aussi ceux de la schizophrénie. Donc, l’opposition aux choses de Dieu doit être ajoutée à ce critère.
  3. Phénomènes étranges et prodiges mensongers.
  4. Présence de « péchés extrêmes » dans la vie de l’individu, comme la perversion sexuelle, le blasphème continuel, la violence, l’addiction…
  5. Certains signes physiques : voix différente, maladie inexplicable et non soulagée par la médecine, force physique hors du commun, rejet des autres, tendance à l’autodestruction, isolement.

Avec ces critères et un interrogatoire bien mené, avec l’expérience aussi, l’on arrive à diagnostiquer « unedémonisation » et surtout sa phase (infestation, obsession, vexation, possession) afin de pouvoir aider la victime. L’exorcisme est demandé seulement dans les cas de possession.

 

 

Le discernement intérieur

 

 

Poser un diagnostic de démonisation nécessite le discernement intérieur, c’est-à-dire l’écoute de la voix de Dieu, l’écoute de l’Esprit saint. Car, au bout du compte, le discernement de la présence et de l’activité d’un démon est donné par l’Esprit saint, d’où l’importance de savoir l’écouter et discerner sa conduite et ses indications. D’où l’importance aussi de prier pour obtenir ce discernement.

Ce qu’il faut se dire c’est que ce n’est pas le praticien (exorciste ou démonologue) qui va guérir la victime, mais Dieu. Le praticien n’est qu’un humble messager de Dieu.

À cette sensibilité à l’Esprit saint, on peut ajouter l’information sérieuse. Le praticien doit être capable d’observer et d’écouter attentivement la victime. Il doit l’interroger sur son histoire personnelle, son passé, sa stabilité émotionnelle, sa vie affective, ses antécédents familiaux… Il faut aussi vérifier que les comportements bizarres ne relèvent pas d’effets secondaires d’un traitement médicamenteux ou d’une suggestion faite par un proche ou d’une prise de stupéfiants. Il faut toujours se poser la question si le problème est d’origine émotionnelle ou relationnelle. Il faut s’assurer que la personne ne souffre pas de troubles mentaux ou si elle n’est pas en relation avec des personnes pratiquant des sciences occultes et si elle-même n’est pas impliquée dans des pratiques occultes.

 

 

L’étiologie de la possession démoniaque

 

 

L’étiologie de la possession démoniaque est le fait de connaître l’origine de l’entrée du démon dans un individu. Dans ce domaine, les textes du Nouveau Testament ne sont pas très explicites.

Bien sûr, on trouve, dans le Nouveau Testament, des cas de démonisation d’enfants, notamment celui de la fille d’une femme syro-phénicienne (Marc 7.24-30) ou encore de la jeune « lunatique » dont le père signale que ces évènements se produisent depuis l’enfance (Marc 9.21). Ces exemples nous amènent à penser que, d’une part, les démons peuvent aussi s’attaquer aux enfants et que d’autre part, ils profitent des fragilités physiques, psychiques, émotionnelles, culturelles ou sociales d’un individu pour pénétrer en lui.

On sait que certaines actions peuvent engendrer une possession :

  • Des contacts imprudents avec la magie, le spiritisme, le satanisme, l’occulte.
  • Des abandons aliénants au péché : perversions sexuelles, sorcellerie, pactes avec le diable…

Ajoutons à cela les victimes d’un maléfice. Ces personnes ne se trouvent pas en état de péché grave, ne pratiquent pas la magie et pourtant, à cause d’un sort, elles sont victimes du démon. Ici, une tierce personne est impliquée.

Ajoutons aussi l’écoute de certains types de musique dont on sait qu’ils véhiculent un message démoniaque. Dans les années 60 à 80, on pensait que le hard rock ou le full metal véhiculait des messages sataniques. Certaines musiques, certains groupes affichaient clairement leur appartenance à Satan. Aujourd’hui, cela est plus difficile à voir. Certains « artistes » peuvent exprimer dans une musique très douce, très harmonieuse des pensées blasphématoires, glorifiant le péché d’Ève, promouvant la cartomancie.

Aujourd’hui, les cas de possession sont très rares comparés à leur fréquence dans les Évangiles. Cela s’explique par le fait que Satan évolue en même temps que les croyances, en même temps que les idées et surtout qu’il s’adapte aux évolutions. Il s’y adapte et sait comment véhiculer ses idées sataniques en se servant des technologies.

Dans l’Ancien Testament, c’est essentiellement par l’idolâtrie et les différentes pratiques associées (magie, nécromancie, divination, sorcellerie…) qu’il tenait les peuples en servitude. Il exerçait sa domination sur les grandes masses en les obligeant à honorer une divinité et n’avait pas besoin de montrer son pouvoir sur les individus particuliers.

En revanche, les cas de « démonisation » sont assez fréquents durant le ministère de Jésus qui a chassé de nombreux démons. Il semble alors que Satan ait fait tout ce qui était en son pouvoir afin d’établir sa domination sur les hommes, sachant que l’heure de sa défaite avait sonné. Lui et ses anges se sont mobilisés afin de tenir tête au Fils de Dieu et susciter de l’hostilité contre lui. L’incarnation du Verbe a suscité chez les démons un mouvement d’opposition particulièrement virulent, dont la démonisation constituait l’une des manifestations les plus évidentes.

 

 

Quand est-il aujourd’hui ?

Les cas de véritable possession démoniaque sont relativement rares. Satan n’a plus besoin de « posséder » sa victime pour l’asservir. Par contre, les cas d’infestation, d’obsession et de vexation sont fréquents. Satan exerce son pouvoir par la tentation, la séduction, l’aveuglement, l’endurcissement, l’idolâtrie et les pratiques associées (divination, magie, spiritisme…). Dans ce monde où l’on ne croit plus en rien, il est très facile pour lui de dominer les hommes, de véhiculer ses idées fausses et d’éloigner les hommes de Dieu. C’est pourquoi il est important de revenir à la prière.

Les cas de démonisation sont surtout présents dans les régions où les gens montrent un intérêt excessif et malsain pour ce qui touche au surnaturel démoniaque, au spiritisme, à l’occultisme, à la sorcellerie… Ici, il faudrait évangéliser ou réévangéliser les peuples, car la bonne nouvelle apporte la libération de superstitions dont Satan se sert pour asservir les hommes.

Satan est rusé et s’adapte aux coutumes et croyances locales. Il excelle dans l’art du camouflage. Il se plaît à faire croire qu’il n’existe pas (c’est sa meilleure ruse) dans les cultures teintées de « scientisme » ou de « matérialisme ». En revanche, dans les sociétés où la croyance aux esprits est vivace, il se manifeste volontiers par ce genre de phénomènes.

 

 

De nos jours, dans notre société, nous avons davantage affaire à des cas d’infestation, d’obsession ou de vexation démoniaque. Ce qui est très grave. Nous vivons dans une société violente, où l’on peut trouver des planches oui-ja adaptées pour les enfants, où l’on prône la magie et le spiritisme, où l’on prône le chacun pour soi, où l’on se bat pour un pot de Nutella, où l’avoir a plus d’importance que l’être, où l’argent est primordial, où l’on se bat les uns contre les autres pour des broutilles. N’est-ce pas là l’œuvre de Satan ? Pour y remédier, commençons par être solidaires, commençons par remettre les valeurs au centre de nos préoccupations, et repoussons ce démon en priant.
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